Otívar

Cette municipalité se trouve à l’extrémité sud occidentale de la province de Grenade, aux pieds de la Sierra de Cázulas et de celle d’Almijara.  Dans son territoire communal prend sa source la rivière Verde qui s’écoule dans la vallée qui porte son nom et arrose les terres de ce village, puis celles de Jete et Almuñécar. La sinuosité du terrain, avec des ravins abruptes et de fortes pentes, donne lieu à un paysage fascinant, qui permet la pratique de sports d’aventure telles que la descente de canons et la randonnée. La Sierra d’Almijara, avec celles d’Alhama et Tejeda, constituent un parc naturel dont la limite sud se trouve aux falaises de Maro-Cerro Gordo, un des meilleurs endroits de la côte andalouse pour la pratique de la plongée.

Les monuments sont un autre attrait des cette localité. On distingue l’Église de Nuestra Señora de la Concepción et la propriété de Cázulas. Une autre particularité de ce village est que le centre urbain conserve ses caractéristiques architectoniques avec un rare incidence de constructions modernes.

La structure urbaine indique son ascendant arabe, typique de l’Alpujarra baja et des municipalités intérieures de la Côte Tropicale, avec des rues étroites et des pentes prononcées.

L’origine du village peut résider dans la route du poisson qui allait d’Almuñécar vers Grenade. L’actuelle rue Venta était celle de repos et soulagement des marchands, et la rue Cargadero était celle où ils déchargeaient les marchandises portées par les animaux. On pense que le mot Otívar provient du basque, ainsi que d’autres toponymes grenadins comme Otura.

Jadis, les habitants d’Otívar se consacraient aux travaux liés avec les régions montagneuses qui les entouraient, avec des professions telles que charbonniers, travailleurs du bois, chevriers…Plus tard, avec l’implantation des cultures subtropicales, la plupart de la population changea de métier pour se consacrer à l’agriculture. Encore aujourd’hui la plupart des habitants se dédie à cette activité, en étant le reste employés dans la construction et l’hôtellerie comme activité complémentaire face au tourisme rural naissant.

La figure historique la plus remarquable est celle de don Juan Fernández Cañas, le ‘tío Caridad´ (Oncle charité). Le célèbre maire d’Otívar, guérillero également connu comme `el coronel´ (Le colonel), qui tint à distance les organisées troupes napoléoniennes et qui devint très célèbre lors de la Guerre de l’Indépendance.

À Otívar on profite d’une variété de cultures subtropicales de plus en plus intégrées dans le régime traditionnel du village. L’apiculture est aussi très développée dans la zone. Aux classiques miels de sarriette de montagne, de thym ou de romarin, s’ajoutent d’autres types qui surprennent par leur exotisme, tels que le miel d’avocat ou de nèfle. La charcuterie fait également partie de la gastronomie de la région.