Alhama de Granada

Cette municipalité se trouve dans la Sierra de Tejeda, pendue sur une abrupte et profonde estafilade sur la rivière Alhama. Elle compte avec une réputée station balnéaire d’eaux thermales, exploitée déjà par les romains et les arabes, et qui de nous jours offre des traitements modernes contre l’arthrite, le rhumatisme et le stress. Son patrimoine historique est très riche et sa ville ancienne fut déclarée Ensemble Historique – Artistique. Ses célébrations sont variées et attrayantes, telles que le pèlerinage du vin pendant la foire de septembre, le carnaval et le  Festival de Musique Jeune.

Les romains, qui profitèrent aussi des thermes, léguèrent, à leur passage, certains restes, comme la chaussée romaine, le pont romain et plusieurs hameaux. Mais ce furent les arabes qui empreignirent le caractère dominant à cette localité, avec la fondation de la ville. On leur doit l’urbanisme labyrinthique et inextricable du quartier arabe, les restes de muraille, les tours de guet et, surtout, le Baño Fuerte, avec ses splendides arcs outrepassés.

Avec la conquête chrétienne, en 1482, de nouvelles édifications substituèrent les anciennes mosquées, synagogues et palais arabes. Des bâtiments tels que l’église de la Encarnación, les couvents du Carmen et San Diego, la Maison de l’Inquisition (Casa de la Inquisición – symbole du nouveau pouvoir), le Cano Wamba et de nombreuses fermes furent construits, en douant la ville avec un riche patrimoine monumental parfaitement intégré dans un entourage architectonique – populaire de grande beauté.

Alhama compte avec deux annexes: Ventas de Zafarraya et Buenavista

Alhama penche ses maisons sur une impressionnante estafilade qu est, en elle même, un des principaux attraits touristiques de la municipalité. Les restes trouvés près de la rivière Marchán, aux fermes de El Navazo et El Chopillo, et dans les grottes de Agua, la Mujer et Los Molinos, témoignent la présence d’habitants pendant le Néolithique.

D’abord ibère, puis phénicienne, et carthaginoise plus tard, cette localité accueillit toutes les cultures méditerranéennes. Plinio l’appela Stici et les romains Artigi, mais ce furent les arabes qui lui donnèrent son nom actuel, al-hammam (eaux thermales ou le bain). Elle fut disputée par les maures et les chrétiens, et ce furent les troupes des Rois Catholiques qui, dans un coup d’audace, l’enlevèrent aux musulmans en 1482. D’après les chroniqueurs de l’époque “800 maures moururent et 3000 furent emprisonnés. Ils laissèrent un riche butin d’or et argent, et perles, et soies, et bijoux, et chevaux, et mules, et du blé et de l’orge infinis».

En 1884 elle fut partiellement détruite par un tremblement de terre mais sa reconstruction, à initiative du roi Alfonso XII, fut réalisée en respectant l’architecture traditionnelle.

La cuisine d’Alhama offre une qualité exceptionnelle avec les légumineuses de la région, surtout avec les pois – chiches, puis avec les dérivés du porc. Parmi les marmites, les migas et autres ragoûts, on distingue la olla jameña, plat contondant qui peut être accompagné des vins moûts traditionnels élaborés dans la zone. On doit signaler, en plus, la pâtisserie, avec les fines sucreries élaborées par les Soeurs Clarisses de San Diego.