Alfarería Jesús Herrera
Era los Belenes s/n 18500
Tel: 958 664683 - 658 826027
Artesanía Manuel Álvarez
Ctra. Córdoba, Km. 427,5 18230
Tel: 958 438 505
L’amalgame de styles et influences artistiques, empreinte chrétienne inclue, confère une personnalité propre aux labours qui, par leur qualité te beauté, ont franchi les frontières.
Des artisanats tels que le damasquinage, la céramique, le travail des luthiers, la ferblanterie, la broderie et les jarapas (tapis) ou le bosselage du cuir, dessinent une radiographie fidèle de ce signe d’identité. Bien qu’adaptés aux temps nouveaux, ils sont toujours le meilleur reflet de l’idiosyncrasie et des moeurs les plus enracinés de la ville.
Au début, ces pièces étaient liées aux formes de vie traditionnelles de la société rurale et très liées au travail dans les champs. Certaines d’entre elles, qui étaient vendues par les charretiers et les muletiers dans toute l’Andalousie, en Murcie et La Mancha, ont même prit leur nom de la localité où elles étaient produites. D’où la renommée atteinte, parmi d’autres, par les anafres d’Alhama, les cruches d’Almuñécar, les pots de Huéscar, les cruches de Motril, les pipos de Guadix ou les tostaeras d’Órgiva.
Cependant, vers la moitié du XXe siècle, le milieu rural éprouva un changement radical qui influa la production de ces objets. Les travaux agricoles furent mécanisés, les médias évoluèrent et commença l’émigration vers la ville. Les nouveaux matériaux et la diminution du prix de la faïence, la porcelaine et l’acier inoxydable provoquèrent le remplacement de la céramique parmi les ustensiles ménagers. Tout ceci provoque l’orientation de la production dans un but plutôt décoratif, tendance qui prévaut encore dans ce secteur artisan.
La production prospère de cette zone, avec le rôle saillant de Purullena, se complète avec des pièces telles que les toricos, les zambombas (sorte de petit tambour rustique percé d’une baguette), les bassines ou les lampes à huile. La carafe accitaine possède la valeur symbolique d’être le cadeau de la jeune mariée, où les invités déposent les cadeaux monétaires.
Une des céramiques avec lesquelles on identifie le plus Grenade est la céramique dite Fajalauza. Elle prend son nom de la porte médiévale de la ville qui donnait accès au quartier traditionnel des potiers où, déjà au XVIe siècle, on élaborait ces oeuvres d’art. Le processus suivit alors dans la production de cette céramique polychromée a très peu changé. Après tourner manuellement les pièces, on réalisait une première cuisson. Après on les plongeait dans un bain d’oxyde d’étain pour fixer la couverture blanche du fond. On procédait alors à émailler avec de l’oxyde de cobalt et de cuivre pour obtenir les typiques couleurs bleues et vertes. Le processus finit avec une troisième cuisson, pendant laquelle on fixait aux objets (Assiettes, cruches, plats, carreaux de faïence, carafes), des éléments décoratifs si représentatifs comme la silhouette de la grenade ou des oiseaux et des motifs de fleurs.
Vers la fin du XIXe siècle, la perte des derniers vestiges coloniaux plongea le pays dans une crise d’identité nationale de laquelle les instruits comme Ángel Ganivet, Manuel de Falla ou Federico García Lorca proposaient sortir, en cherchant l’essence perdue dans la culture populaire. Un des aspects les plus magnifiés fut celui des métiers artistiques grenadins, imprégnés de l’influence musulmane. Ainsi, avec la Fajalauza on revient aux techniques du reflet métallique et de la corde sèche (dont l’émail rappelle une vision de kaléidoscope), de la céramique califale (inspirée sur les modèle de Medina Azahara) ou l’andalousie.
Un groupe nombreux d’artistes de la région expérimente, depuis de décennies, avec les formes, les matériaux, la décoration et l’esthétique céramiste. Une nouvelle céramique qui crée des oeuvre de lignes très personnelles et originales. Preuve de tout ceci est l’usage de l’argile et de la porcelaine pour fabriquer des lampes, l’utilisation de la technique corde sèche pour créer des peintures murales ou la combinaison de pièces émaillées avec des objets de mobilier.
Ce travail ajoute à la marqueterie, qui combine artistiquement les gammes et tons des bois, l’incrustation de différents matériaux et métaux. Il apparaît ainsi une esthétique du détail, avec des dessins de structure géométrique pour décorer des coffres et coffrets, des bonheurs-du-jour, des échecs et des tables.
De nos jours, certains ateliers on mécanisé et simplifié le processus, en substituant les matériaux nobles par des éléments plastiques, ou en travaillant sur des grecques déjà élaborées. Cependant, on trouve encore des ateliers qui suivent fidèlement le processus originel, en employant des bois considérés précieux, tels que l’ébène ou l’acajou, en plus du cèdre, du noyer ou de l’oranger.
Les artisans du damasquinage s’inspirèrent, pour leurs traces géométriques, des motifs ornementaux de l’Alhambra, dont l’influence s’est perpétuée.
La culture chrétienne laissa aussi sa trace sur les métiers du bois, en étant l’artisane du meuble dénommé de type renaissance, aussi appelé espagnol ou grenadin, qui atteignit du prestige dans tout le pays grâce à l’important travail qu’un groupe d’ébénistes de la ville déroula au premier tiers du XXe siècle.
En prenant comme précédent certaines pièces du mobilier réalisé à l’époque des Rois Catholiques, une ligne espagnole fut consolidée aux XVIe et XVIIe siècle, qui peut être observée aux bonheurs – du – jour, aux arquimesas et aux meubles des chambres à coucher. Ils formaient, avec la sobriété des éléments provenant des retables des églises, la richesse de la renaissance, en donnant lieu à cette ligne caractérisée par une décoration où abondent les mascarones, grutescos, ornements de fleurs, niches et petites statues.
La construction des guitares grenadines – classiques et flamencas – est absolument manuel et requiert une maîtrise parfaite des différentes phases (ébénisterie, marqueterie et vernissage) puis un talent musical inné. Ces artistes travaillent avec des bois très soigneusement choisis, la plupart d’entre eux importés, tel que le sapin allemand ou le cèdre hondurien. Le cyprès est le bois national employé pour certains composants de la guitare flamenca. Chaque type de bois est employé pour un élément de l’instrument, tel que le manche, le diapason, la table d’harmonie, la rosace et les éclisses.
L’école créée à Grenade par le maître de constructeurs Eduardo Ferrer continue son travail à des endroits si pittoresques comme l’Albaicín ou Cuesta de Gomérez. Dans le localités de la province comme Baza, Lanjarón, La Tahá ou La Zubia on fabrique, en plus des guitares, des luths baroques, des mandolines espagnoles et des contrebasses.
Grenade a hébergé de grands artistes consacrés à la sculpture et l’imagerie religieuse, qui ont suivi l’école artistique créée par Alonso Cano, où prime l’expression douce et retenue des images. Ses continuateurs ont été les artisans d’oeuvres extraordinaires pour les trônes de Pâques et des images vénérées aux temples de la province.
La chaudronnerie du cuivre fut, pendant des années, l’emblème de l’artisanat de la terre, tel que le témoignent les chaudrons et autres objets qui décoraient les façades des grottes du Sacromonte. Avec le passage du temps, le cuivre commença à être substitué par le laiton, moins cher et plus facile à travailler. Les repoussoirs et marteaux ont également pris un rôle secondaire. Ainsi, cette nouvelle chaudronnerie, à laquelle s’ajoute une originale métallurgie, est appliquée à la production de lampes, porte – parapluies, porte – revues, heurtoirs et certains meubles auxiliaires.
Autour des nombreux ateliers de forgeage de l’Albaicín furent ‘forgées’ les histoires et légendes sur les chants flamencos de forge, tels que le populaire martinete.
Bien que le fer-blanc soit encore le métal – support de verre – le plus employé, on a incorporé, pendant les dernières années, le laiton et l’étain. L’harmonie chromatique des verres assemblés et soudés est une partie fondamentale des créations réalisés dans de nombreux ateliers, décoration où apparaissent aussi des techniques comme le repoussage, le la broderie ajourée et la ciselure. Il nous rappellent les styles mudéjar, renaissance, byzantin, baroque ou l’interprétation du vitrail de Castril, intensément coloriée et de tradition arabe.
Vers la fin du XVIIIe siècle, avec l’invention du tulle mécanique, commence à surgir les broderies sur tulle, ainsi appelé par être réalisé sur ce type de tissu. Ce travail manuel était réalisé par les brodeuses chez – soi, travaux commandés par les recogedoras (celles qui recueillent) pour les distribuer après. Au début du XXe siècle commencèrent à être organisés les premiers ateliers. Les broderies de tulle les plus anciennes présentent une décoration petite et très touffue, parfois avec le motif de la grenade. Avec le temps, les motifs se font plus grands et dispersés, en s’inspirant de l’ornementation nazari de l’Alhambra. Ce travail commence à être plus connu comme la blonde grenadine, puisque les broderies imitent la décoration des dentelles des blondes, utilisées pour les mantilles espagnoles. Avec ce travail, réalisé encore à Grenade par des brodeuses, on élabore des literies, des voiles, des écharpes et des linges de table travaillés avec du fil, de couleurs ténues et dessins inspirés des éléments baroques et renaissance.
L’époque de splendeur du cuir grenadin, qui coïncide avec la création d’une école propre, eut lieu au début du XXe siècle. On incorpore, alors, le polychromé à la dilatée tradition du cuir bosselé, en créant des cuirs artistiques connus comme guadameciles (Brocarts). Ce métier de maîtrise manuel requiert l’art de la composition, pour dessiner, graver et repousser le cuir avec les motifs désirés. Ceux – ci vont du figuratif aux trames de géométries et ornements. Sa production s’en tient aux lignes classiques et renaissance dans l’élaboration d’échecs, coffres, triptyques ou secrétaires, parmi d’autres articles.
La maroquinerie est aujourd’hui un métier exercé par un groupe de jeunes artisans avec des outils exclusivement manuels. Ils réalisent des articles de complément personnel, tels que des sacs, des porte – cigarettes, des porte – feuilles, des porte – documents, des ceintures, des pendentifs et même des boucles d’oreille en cuir.